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J'étais seul. Tu étais seule. Mais à nous deux, nous avons créé l'unique en deux temps et trois mouvements.
Celle qui nous fit devenir trois nous obligera à nous plier en quatre pour que nous la rendions heureuse.
Mais quand cinq heures sonne, sitôt les premiers rayons du soleil commencent à pointer, c'est une bataille qui va s'engager.
Oui, c'est vrai, tu l'as fait, puis refait. Le sort s'impose alors à moi, je vais devoir m'y coller. Ne faisons plus semblant. Disons que c'est à moi... d'aller enfin... la changer !

Je n'ai jamais su compter. Les chiffres sont pour moi des dessins abstraits, sans signification, sans but réels. En revanche je comprends le 1. Seul, dressé sur son pied comme un suricate à l'affût d'un spécimen qui ne serait pas un congénère, droit et solide.

Et puis j'ai rencontré d'autres 1. Des 1 qui voulaient s'additionner et devenir un 2. Quelle horreur. Il y a une infinité dans mon 1. L'infini se partage mais ne se divise pas. Le 1 se suffit à lui-même. En restant 1, il se permet de devenir infini.

Un jour j'ai rencontré un autre 1. Comme moi, tout droit, qui possédait un infini qu'il voulait partager avec moi. Il n'a jamais voulu me priver de mon infini. Nos infinis se sont rencontrés et plu. Nous étions 3 infinis. 1 Lui, 1 moi, 1 relation. Il m'a ouvert les yeux sur un infinité de désirs, et ensemble, nous avons eu un petit 1, dont l'infini grandit chaqu'un des 7 jours de la semaine depuis 101 semaines.

Elle prenait le même chemin chaque matin, une route linéaire, qu'elle abordait sans autre angle que celui de son obsession.

Théo.

Le voisin, le passant, l'invariant.

Ça tournait en boucle sous les conjectures. Scindée, elle se questionnait : devait-elle l'aborder ? S'exprimer ? S'exposer ? Ou attendre le bon moment, que cela fasse la différence ?

Et puis, le doute.
Quelques pas à longer la clôture, il n'était déjà plus, entamant une descente infinie.

Elle l'aime, cela ne faisait aucun doute.
Mais est-ce que Théo l'aime ?

Un

Peut on se désirer ? On peut se souhaiter tel ou tel événement, on peut se trouver désirable, mais se désirer soi même ?
Je suis l'anti narcisse, je comprend qu'on puisse me désirer, mais m'apprécier moi même est déjà dur, alors ne parlons pas du désir de soi...

DEUX

Se désirer l'un l'autre, j'ai connu ça ! Mais c'est un songe lointain... Est ce que je connaîtrai à nouveau cette sensation ? N'attendre que la présence de l'autre et savoir que l'autre n'attend que ça également a fait parti de mes meilleures expériences et j'en garde de chauds souvenirs. Je désire retrouver ce désir.

Trois

Ce désir de triangle m'a coûté les deux deux que j'avais.

Je ne suis plus qu'un.

* Tu peux me considérer comme la bonne fée ou le saint-patron du désir, expliqua-t-il. Je suis venu te voir en rêve car ton niveau de désir pour Céline est de presque treize-mille. Il est très rare de voir un homme atteindre un tel niveau. La moyenne du niveau de désir des humains est de deux-cent.

On a aussi vu que malgré ce désir brûlant, tu es arrivé à la respecter et tu n'as pas fait le moindre geste déplacé. Malheureusement, elle n'est pas ta destinée.

On te propose tout de même trois choix :
1) On te décharge de ce désir et elle redeviendra à tes yeux comme cette fillette de douze ans, presque ta propre fille.
2) Tu peux choisir d'assouvir ce désir légalement en la mariant, mais en contrepartie, tu donneras trente ans de ta vie, et tu mourras dans des souffrances. Mais elle sera ta destinée et vous vous aimerez toute ta vie.
3) Le dernier choix, à éviter, c'est de continuer à lutter comme tu le fais. Tu risques d'en devenir fou ou de finir par la blesser et de gaspiller ta vie.

(respiration sans fin)
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« Deux tours avec toi
L'amour... mais je dois partir
Vite ! C'est pause π π »

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La distance n'est pas longue
Huit minutes du Zénith aux corolles
La vitesse du photon
Oubliant théorèmes et axiomes le désir ne se calcul pas , n'obéit qu'à lui même et connait sa saison
Connait la surface le grain l'épaisseur de la peau
Perpendiculairement assoiffés
(H) Ardeurs du soleil
Heliotropes

A la racine du temps, je n'existait pas. J'étais le néant, l'ensemble vide, le zero initial.
En me découvrant nul, je me créait, me dévoilant dans cet espace temps, devenant l'instant zéro, l'origine de ce plan d'existence.
Je cherchait mon intention, ma raison, je n'en était pas capable , il me manquait les axiome de moi même.
Si j'étais, je n'était plus zéro, mais autre, le tout, le moi-même, le un.
Super. Je restait un. Unique de mon univers.
Je pris conscience que mon développement avait pris du temps. Le temps. Il en fallut beaucoup, une infinité pour que je comprène que si j'étais, un autre pouvait être aussi. Je cherchait une équivalence et j'en trouvais une, nous étions un et un. Ensemble. Et ensemble, mû par un même volonté de s'épanouir, nous nous découvrîmes ,et de là naquît les autres, jusqu'à la complexité ultime, jusqu'à l'infini.

Mon désir de toi est multiple, addition de curiosités mutuelles, et algèbre tout autant des vides négatifs: moins plus moins égal plus!

Manque plus manque est quête, équation calculant en sous-main les pourcentages entre envie et besoin, proportionnant appétits, soifs et aspirations.

Je t’aime, moi non plus… Car dans ce maelström tangentant mal d’aimer et certitude passionnelle, intervient le polynôme des facteurs extérieurs, fonction dérivée ramenant rapidement aux réalités concrètes.

Ainsi, mon amour pour toi ne peut opposer de réelle résistance à la froide analyse sectorielle de la complexité algorithmique.
Désespoir, tristesse, obscurité…

Pourtant !
Un regard, une odeur, une pensée et voilà la machine ranimée!
Sensualité, aspiration, passion !
Dans l’ordre et le désordre, bravant matrices et vecteurs, balayant le périmètre et l’aire, ces trois irrationnels envahissent bientôt l’espace autant que le temps et glorifient l’incommensurabilité de nos âmes !

Je t’aime

Chaque signe couché sur le papier la soustrait un peu plus à la Société. Le Monde tourne sans elle, mais ne saurait survivre sans ses études. Alors qu'il sprinte vers son effondrement, elle n'y voit qu'une suite de problèmes à résoudre. Elle ne s'est pas penchée sur cette équation pour elle-même. Encore moins pour les autres. Non ! Le seul enjeu réside dans le fait qu'une solution existe et qu'elle attend d'être découverte. Ce qui commença comme un jeu, devint passion et aujourd'hui, la consume. Rien ne pourra l'empêcher de conclure cette opération, si ce n'est... Sa propre fin.

Chiffre molle, ensemble vide. Trop de surnombres qu'on lui attribuait trop souvent.

S'en était trop.
Comment s'imposer, prendre du volume ?

Premier réflexe : faire de l'exercice. Multiplier les poids.
Enchaîner les courses fractionnées.

Dans un second temps, se soustraire du temps présent.
Prendre de la hauteur. Désirer autre chose. Mais quoi ?
S'imposer jusqu'à prendre une table entière pour soi-même ?
Devenir un tas d'ensembles ? Miser crânement sur la puissance ?
Pourquoi se donner tant d'importance ?

Les mauvais mots ne changent pas le résultat.
L'apparence ne change pas la valeur.