Je n'ai jamais su compter. Les chiffres sont pour moi des dessins abstraits, sans signification, sans but réels. En revanche je comprends le 1. Seul, dressé sur son pied comme un suricate à l'affût d'un spécimen qui ne serait pas un congénère, droit et solide.
Et puis j'ai rencontré d'autres 1. Des 1 qui voulaient s'additionner et devenir un 2. Quelle horreur. Il y a une infinité dans mon 1. L'infini se partage mais ne se divise pas. Le 1 se suffit à lui-même. En restant 1, il se permet de devenir infini.
Un jour j'ai rencontré un autre 1. Comme moi, tout droit, qui possédait un infini qu'il voulait partager avec moi. Il n'a jamais voulu me priver de mon infini. Nos infinis se sont rencontrés et plu. Nous étions 3 infinis. 1 Lui, 1 moi, 1 relation. Il m'a ouvert les yeux sur un infinité de désirs, et ensemble, nous avons eu un petit 1, dont l'infini grandit chaqu'un des 7 jours de la semaine depuis 101 semaines.